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Santé du végétal Les points de vigilance de mai

Les sites infestés par les galéruques l'année passée doivent être particulièrement surveillés. Ici une larve de la galéruque de la viorne et ses dégâts. (c) Éric Chapin Les sites infestés par les galéruques l'année passée doivent être particulièrement surveillés. Ici une larve de la galéruque de la viorne et ses dégâts. (c) Éric Chapin

Notre expert en protection des plantes, Éric Chapin, synthétise, pour ce début de mois, quelques observations sur l'état des plantations et recommandations de surveillance.

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Notre expert en protection des plantes, Éric Chapin, synthétise, pour ce début de mois, quelques observations sur l'état des plantations et recommandations de surveillance.

En mai, les colonies de divers pucerons et psylles se développent sur les jeunes pousses et les jeunes feuilles. Généralement les auxiliaires autochtones repèrent très rapidement les foyers pour y pondre leurs oeufs et commencer à réguler le foyer. Il suffit d'observer les colonies pour découvrir des larves de coccinelle, de syrphe, de cécidomyie, de chrysope et les premières momies de puceron induites par les parasitoïdes. Certains foyers de pucerons peuvent être très importants et nécessiter de lâcher des larves de coccinelle à deux points et de chrysope, ou d'appliquer des insecticides respectueux de la faune prédatrice.

Raisonner la lutte selon l'espèce de psylle Les premiers psylles sont visibles comme ceux du laurier-sauce, du mimosa, de l'eucalyptus, du buis, etc. Tous ne sont pas à appréhender de la même manière. Par exemple, il est préférable de surveiller les psylles sécrétant abondamment du miellat comme le psylle de l'albizzia et celui de l'arbre de Judée, car ils peuvent souiller le mobilier urbain et de jardin, ainsi que les véhicules se trouvant sous les arbres. Sur la côte méditerranéenne, le psylle du gommier de l'eucalyptus est à surveiller, car il peut entraîner une chute prématurée des feuilles. À l'inverse, le psylle du buis n'a pas de conséquence pour la santé du végétal et n'impacte que très rarement l'esthétique du massif. Donc il n'est pas nécessaire de s'inquiéter ; la taille de printemps suffira à limiter les dégâts.

Galéruques En mai, les larves de la galéruque de la viorne et de la galéruque de l'orme apparaissent. Elles se nourrissent des feuilles, ce qui peut fortement déprécier l'esthétique des espaces végétalisés en juin. Il est donc nécessaire de mener une surveillance, en particulier sur les sites infestés l'année passée.Mineuse du marronnier et tigres divers Les vols de la mineuse du marronnier ont débuté dès la mi-avril... Les premières mines sont attendues d'ici peu, tout comme les premières taches de black-rot. Les adultes hivernants de tigre du platane ont quitté les rhytidomes pour s'installer à la face inférieure des feuilles, où ils fondront des colonies de deux à trois générations estivales. Les adultes hivernants de tigre du chêne et tigre du laurier vont faire leur apparition. Ils ont, à ce jour, une répartition respectivement limitée à la région toulousaine et à la Côte d'Azur... mais ce n'est que provisoire.Pyrale du buis Les chenilles de pyrale du buis sont actives, tous les stades larvaires sont observables. Les premiers papillons n'ont pas été capturés mais ça ne saurait tarder. La pose de pièges pour suivre la dynamique des vols permettra de positionner au plus juste les applications préventives à base de Bt (Bacillus thuringiensis).

Maladies du rosier Les trois grandes maladies du rosier disposent de conditions très favorables à leur développement. La sensibilité des variétés est très marquée. Ainsi au sein d'une roseraie, on peut distinguer, en cette saison, des variétés quasiment saines et d'autres complétement dévastées par le Marssonina, la rouille ou l'oïdium. La protection des rosiers est de rigueur !

Papillon palmivore Notons au passage l'expression de l'hétérosporiose de l'iris. Et pour terminer ce panorama succinct, signalons que les chenilles de papillon palmivore ont repris leur activité ce qui implique l'apparition de nouveaux signes (agglomérats de sciure). La période est propice au repérage des palmiers infestés et à la destruction des stipes trop infestés.

Légende photo : Les sites infestés par les galéruques l'année passée doivent être particulièrement surveillés. Ici une larve de la galéruque de la viorne et ses dégâts. (c) Éric Chapin

Éric Chapin

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